Possibilités forestières des forêts du domaine de l’État en vigueur pour la période 2018-2023
30 novembre 2016 Communiqués de presse
Le forestier en chef rend publiques les possibilités forestières pour la période 2018-2023
« La forêt du Québec se porte bien mais elle continue de comporter des défis importants » Louis Pelletier, Forestier en chef
Roberval, 30 novembre 2016 – Le Forestier en chef du Québec, M. Louis Pelletier, a rendu publics aujourd’hui les résultats du calcul des possibilités forestières des 60 unités d’aménagement situées dans les forêts du domaine de l’État.
En vertu de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, le Forestier en chef du Québec a la responsabilité de déterminer les possibilités forestières. Ces dernières correspondent au volume maximum des récoltes annuelles de bois que l’on peut prélever en forêt publique tout en assurant le renouvellement et l’évolution de la forêt et ce, sur la base des objectifs d’aménagement durable des forêts.
Plus d’un million de mètres cubes de bois supplémentaires mis en disponibilité et 540 000 mètres cubes en réserve pour la certification forestière
À compter du 1er avril 2018, les possibilités forestières du Québec augmenteront par rapport à la période précédente passant ainsi de 32,6 à 34,3 millions de mètres cubes de bois (m³), toutes essences confondues. Il s’agit d’une augmentation de 1,6 million de mètres cubes.
Le tiers de cette augmentation, soit 540 000 m3, doit toutefois être mis en réserve pour la certification forestière, tient à préciser le Forestier en chef. Au global, 1,1 m³ supplémentaires seront mis en disponibilité.
Ces possibilités forestières sont valides pour une durée de 5 ans. Le Forestier en chef peut cependant en recommander une modification si des éléments nouveaux représentent un risque pour la pérennité de la ressource forestière au Québec.
Des récoltes moins abondantes que prévues et de meilleurs rendements forestiers font augmenter les possibilités forestières
La récolte a été inférieure au volume de bois pouvant être prélevé au cours de la dernière période quinquennale. Cette situation, s’appliquant à la plupart des régions du Québec, est l’une des raisons de la hausse des possibilités forestières. Entre 2008 et 2013, seulement 55 % des possibilités forestières du Québec ont été récoltées.
Un autre facteur justifiant l’augmentation des possibilités forestières est lié aux meilleurs rendements forestiers, particulièrement dans la sapinière. « C’est ce que nous indiquent les plus récentes connaissances scientifiques traduites dans les modèles d’évolution de la forêt que nous utilisons dans le calcul des possibilités forestières. Nous observons aussi l’effet positif des travaux sylvicoles réalisés en forêt publique au cours des 25 dernières années » souligne le Forestier en chef, Louis Pelletier.
Possibilités forestières : des variations sont observées selon les régions
Les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Mauricie et de Lanaudière sont les principales régions qui connaîtront une augmentation significative de leurs possibilités forestières.
Les autres régions du Québec conserveront des possibilités forestières relativement stables par rapport à la période quinquennale précédente. La région de la Côte-Nord subit pour sa part une diminution de 3,5 %, principalement en raison de la mortalité causée par l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette.
Épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette : un enjeu à surveiller
L’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette est l’un des enjeux majeurs à surveiller, tient à souligner le Forestier en chef. Elle a affecté plus de 7 millions d’hectares de forêt dans les régions du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Gaspésie et particulièrement de la Côte-Nord. « Je recommande de récolter en priorité les bois en perdition afin de minimiser les pertes causées par cet insecte » a mentionné Louis Pelletier, Forestier en chef.
Pour plus d’information
Pour connaître les résultats du calcul des possibilités forestières de l’ensemble des unités d’aménagement et des régions du Québec, consultez le site Internet du Forestier en chef