Questions fréquentes à propos des possibilités forestières

Cette section vise à répondre aux questions fréquemment posées au sujet des possibilités forestières et du processus entourant leur détermination.

Questions

Les possibilités forestières déterminées par le Forestier en chef correspondent, pour une unité d’aménagement ou une forêt de proximité donnée, au volume maximum des récoltes annuelles de bois par essence ou groupe d’essences que l’on peut prélever tout en assurant le renouvellement et l’évolution de la forêt sur la base des objectifs d’aménagement durable des forêts applicables, dont ceux visant:

  1. la pérennité du milieu forestier;
  2. l’impact des changements climatiques sur les forêts;
  3. la dynamique naturelle des forêts, notamment leur composition, leur structure d’âge et leur répartition spatiale;
  4. le maintien et l’amélioration de la capacité productive des forêts;
  5. l’utilisation diversifiée du milieu forestier.

Depuis 2005, le calcul des possibilités forestières est une responsabilité confiée au Forestier en chef, en vertu de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier. La fonction de Forestier en chef est dotée d’une indépendance de mission reconnue dans cette loi.

Les possibilités forestières sont déterminées par le Forestier en chef et révisées aux 5 ans pour chacune des unités d’aménagement de même que pour les territoires forestiers résiduels ainsi que les forêts de proximité.

Le Forestier en chef peut recommander une modification des possibilités forestières si des éléments imprévus représentent un risque pour la pérennité de la forêt. Il pourrait s’agir d’un feu de forêt ou encore d’une épidémie d’insectes. Le Forestier en chef peut aussi modifier les possibilités forestières si des changements sont apportés à la vocation d’un territoire. Par exemple, la création d’une nouvelle aire protégée ou l’ajout de mesures de protection faunique.

Il y a 7 grandes étapes clés menant à la détermination des possibilités forestières:

1-Rassembler les données forestières consiste à  créer  une cartographie complète du territoire comprenant les aires qui pourront faire l’objet de récolte forestière et celles protégées pour diverses fins. La cartographie contiendra aussi les inventaires forestiers les plus récents et la localisation de territoires comportant des objectifs spécifiques..

2-Intégrer les choix d’aménagement consiste à amalgamer les objectifs de protection, d’utilisation de la forêt et de production de bois en vue de définir une stratégie d’aménagement forestier durable.

3-Prévoir la forêt du futur consiste à projeter l’état de la forêt sur une longue période pour chaque essence, en fonction de ses conditions écologiques et de ses utilisations. Cette étape est réalisée avec les modèles de croissance fournis par la recherche forestière.

4-Modéliser la forêt consiste à assembler les informations obtenues aux étapes précédentes dans un logiciel permettant d’anticiper l’état futur de la forêt dans le but d’établir les possibilités forestières en fonction des interventions qui pourront être réalisées.

5-Penser aux incertitudes consiste à tenir compte d’événements naturels susceptibles d’affecter la forêt, son état et sa productivité. En effet, les feux de forêt, les épidémies d’insectes, les maladies et les conséquences des changements climatiques peuvent affecter les prévisions. Le Forestier en chef utilise alors son jugement sur la base des connaissances scientifiques les plus récentes et d’analyses supplémentaires et prévoit, au besoin, une marge de manœuvre supplémentaire pour établir les possibilités forestières.  Les possibilités forestières sont déterminées à tous les 5 ans afin de tenir compte des connaissances les plus récentes sur la forêt, son état et son évolution.

6-Communiquer les résultats préliminaires consiste à présenter les premiers résultats du calcul des possibilités forestières aux parties intéressées. À cette étape, le Forestier en chef fournit des explications sur les éléments considérés au calcul et leurs impacts sur les résultats. Les parties intéressées peuvent aussi soumettre des informations pouvant être considérées dans le calcul des possibilités forestières.

7-Déterminer les possibilités forestières consiste à fixer les possibilités forestières pour chacune des unités d’aménagement réparties dans les 13 régions forestières du Québec. La détermination des possibilités forestières est un acte professionnel exclusif du Forestier en chef prévu par la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier.

Non. Il s’agit de deux processus complètement distincts et qui s’effectuent à des moments différents.

Dans un premier temps, le Forestier en chef réalise le calcul des possibilités forestières sur la base des informations les plus récentes sur l’état de la forêt et son évolution et avec l’indépendance reconnue par la loi. Une fois, les possibilités forestières déterminées, elles sont transmises à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts et rendues publiques.

C’est sur la base des possibilités forestières déterminées par le Forestier en chef, que la ministre des Ressources naturelles et des Forêts peut attribuer les volumes de bois destinés aux entreprises forestières pour la récolte.

Les possibilités forestières sont déterminées à tous les 5 ans. Au terme de la période quinquennale, elles peuvent être revues à la hausse, à la baisse ou être reconduites sur la base des conditions de la période précédente. Les nouvelles possibilités forestières viendront refléter les informations les plus récentes sur l’état de la forêt, son évolution, son utilisation et les modifications prévues sur le territoire forestier au cours des années à venir.

Non. Lors du calcul des possibilités forestières, la santé de la forêt, son état et son évolution dans le temps sont les éléments qui sont considérés en premier lieu. Les lois et les règlements, les aires protégées et les portions de territoire exclues de l’aménagement forestier pour différents enjeux environnementaux et sociaux sont considérés à leur tour. Enfin, la superficie résiduelle destinée à l’aménagement forestier est alors considérée au calcul des possibilités forestières.